Qui sommes nous ? 

Propriétaires de terrains sur l'Ile de Ré depuis plus de 30 ans, les campeurs sont aujourd'hui privés de la jouissance d'un bien pourtant légalement et souvent difficilement acquis.

Jusqu'en 1979, de nombreuses parcelles ont été vendues par les propriétaires rétais à des particuliers en quête de tranquillité.

Ces terrains, dont chacun sait qu'ils étaient inconstructibles et souvent inutilisables pour la culture, étaient destinés à accueillir tentes et caravanes des nouveaux propriétaires pour des séjours réguliers d'une durée n'excédant pas trois mois par an. Leurs prix oscillaient entre trente et soixante francs le mètre carré.

Ces transactions étaient courantes et connurent leur apogée de 1970 à 1980 où elles ont constitué la part la plus importante du marché foncier de l'Île de Ré.

A cette période tout le monde s'investissait et soutenait un loisir social qui permettait aux propriétaires de l'Ile de se débarrasser à bon prix, de terrains souvent en friche, et aux agences ainsi qu'aux notaires locaux de multiplier leurs revenus.

Cette pratique était également soutenue par les maires de l'Ile de Ré qui n'hésitaient pas à indiquer à d'éventuels acquéreurs, les vendeurs potentiels et qui ont donné leur accord à divers aménagements (portails, puits, clôtures, raccordements électriques, téléphone…).

Il y a aujourd'hui plus de 2 000 propriétaires de parcelles à camper, dont plus des trois quarts sont regroupé à l'APIR.

En 1979 l'Ile de Ré a été inscrite à l'inventaire des sites pittoresques et une série d'arrêtés préfectoraux pris à partir d'Août 1980 ont classé l'Ile, interdisant de faite la pratique du camping-caravaning sur parcelles privées sur tout le territoire de l'Ile hors des terrains aménagés à cet effet.

Les propriétaires de parcelles à camper sont devenus brutalement des illégaux pratiquant sur leurs propriétés une activité désormais interdite.

Depuis 1994 les maires ont entrepris de dissuader les propriétaires de parcelles à camper en les verbalisant pour infraction aux dispositions du code de l'Urbanisme.

Le fer de lance en la matière est le maire de La Flotte qui tenait, dès 1980, des propos catégoriques et définitifs : " camper sur son terrain est contraire à la loi : je ferai verbaliser ", et c'est ce qu'il a fait, en choisissant chaque année avec minutie dix propriétaires, au hasard, bien entendu…..

Mais la verbalisation ne fût pas la seule arme des élus locaux qui n'ont pas hésité à jouer de l'intimidation : nos adhérents ne comptent plus le nombre de puits bouchés, de cabane et de portails défoncés pendant l'hiver !!!!!

Les campeurs-caravaniers sont aujourd'hui chassés de l'Ile car ils ne correspondent plus à l'image que ses élus veulent en donner. Notre tourisme est aujourd'hui trop " social " et l'application de la loi est un bon alibi pour le faire disparaître et récupérer nos terrains à très bon prix.

Conscients cependant que tout ne peut rester en l'état, les adhérents de l'APIR sont prêts à se mettre autour d'une table pour discuter et faire part  leurs propositions :

  1. Légaliser la pratique du camping-caravaning sur parcelles privées dans les secteurs où ces parcelles s'intègrent dans l'environnement et le paysage de l'Ile, ce qui est le cas pour la majeure partie de nos terrains ;
  2. Envisager des échanges de parcelles pour les propriétaires ne pouvant rester dans les secteurs où ils se trouvent actuellement ;
  3. Etudier au cas par cas toutes les situations particulières.

Certains Préfets ayant incité les maires de l'Ile à verbaliser, les constats dressés par les gardes champêtres et la gendarmerie se multiplièrent, encombrant les tribunaux qui refusèrent que ce problème soit réglé dans les prétoires. En 2000 des relaxes furent prononcées, comme un signe des magistrats aux maires, à qui ils demandaient de régler la question localement.

Aujourd'hui les campeurs sur parcelles privées ont décidé de s'inscrire sur les listes électorales de l'Ile, comme la loi le leur permet, afin de faire élire des  maires qui s'engageront à légaliser leur loisir, comme la loi le leur permet également.

L'action de l'APIR a permis de faire reconnaître les propriétaires de parcelles à camper comme faisant partie du paysage de l'Ile de Ré.

Les élus locaux et nationaux savent maintenant qu'il n'est pas possible d'éliminer le camping-caravaning sur parcelles privées dans l'Ile de Ré ; il faudra donc qu'ils fassent avec nous…



Ce site est financé par les cotisations de l'APIRDernière mise à jour : mardi 11 mars 2014